On s’envole pour l’Uruguay ?
Bonjour !
Ça vous tente de partir avec moi pour un petite visite culinaire (virtuelle bien sûr, je n’ai pas les moyens de vous inviter tous) de l’Uruguay ?
Alors que le tout petit pays si méconnu, mais qui tient une très grande place dans mon cœur, est en demi-finale de la Coupe du Monde de football, c’est l’occasion idéale pour moi de partager un peu de ma passion pour l’Uruguay avec vous, en parlant notamment des spécialités culinaires et surtout de la tradition du maté, boisson très répandue dans tout le Cône Sud.
J’ai eu l’occasion de faire un échange universitaire à Montevideo en 2007-2008, et si cette ville ne m’a pas du tout attiré au premier abord, j’ai appris à la connaître, à connaître et apprécier ses habitants, à découvrir des petits coins sympas, ainsi que les traditions et l’histoire de ce pays, nain entouré de deux géants (Argentine et Brésil)… Les gens sont tellement gentils et accueillants, j’ai été « adoptée » par la famille de mon amie rencontrée à la fac… Bref, c’est quelque chose de très fort qui me lie à ce petit bout de terre, que je ne saurais décrire avec des mots.
Durant cette année passée, j’ai eu l’occasion de découvrir les spécialités culinaires qui ne diffèrent presque pas de l’Argentine. En voici une liste non-exhaustive :
L’asado :
Commençons tout d’abord par la viande, élément central de la cuisine uruguayenne, et très réputée à l’étranger également.
L’Uruguay, 3,5 millions d’habitants pour 9 millions de vaches, de quoi faire de bons « asados » !
L’asado est l’équivalent de notre barbecue, repas convivial s’il en est. Sauf qu’ici, on en mange que ce soit en été ou en hiver, grâce aux « parrillas ». Presque toutes les maisons dignes de ce nom, voire tous les appartements sont dotés d’une parrilla (barbecue). Pour les appartements, les cheminées font office de barbecue, il suffit juste de se doter d’un grill.
Un asado
(Source image : http://www.oesa.ufz.de/towi/fotos/asado2s.jpg)
On mange donc beaucoup de viande de boeuf (bife de chorizo, bife de lomo), d’abats ou de saucisses (chorizos ou boudins).
Les empanadas :
Ce sont des chaussons de pâte fourrés de garnitures diverses et variées. Les plus communes sont viande, jambon/fromage, maïs, tomates/mozza/basilic (mes préférées!)…
Mais rappellez-vous, je vous avais déjà donné une recette ici : empanadas de carne.
La tarta pascualina :
C’est une tourte, farcie de blettes et d’oeufs durs avec parfois des épinards et des carottes.
(Source image : http://www.excesodepeso.com.ar/wp-content/uploads/2007/06/tarta-copy.gif ==> bon pour le régime!)
Le chivito :
C’est un hamburger énorme composé d’un steak de boeuf grillé (et non pas steak hâché, s’il vous plaît !), avec laitue et tomates entre deux tranches de pain. On peut également le manger avec des oignons, du maïs et des œufs. Il est assaisonné de mayonnaise, de ketchup ou de moutarde (ou les trois pour les plus « gourmands »).
Une variante du Chivito, encore plus lourd, est le « Chivito Canadiense » avec en plus du bacon et du fromage !
Il peut également se manger sans pain dans une assiette, c’est le « Chivito al plato ».
Evidemment, comme tout plat de restauration rapide, on le dégustera avec des frites !
Un chivito canadiense
(Source image : http://www.neurostudios.net/marianashaven/wp-content/uploads/2006/11/chivito.jpg)
La sauce caruso pour accompagner les pâtes :
La sauce Caruso pour accompagner les pâtes a été créée en 1915 à Montevideo par deux chefs, qui voulaient impressionner le tenor Napolitain Enrico Caruso. C’est une sauce à base de crème, d’oignons, de jambon, de fromage, de noix et de champignons.
Je ne sais pas M. Caruso a été impressionné, mais à moi ça m’a bien plu et c’est tout ce qui m’importe ;) !
Tortellini con salsa caruso
(Source image : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Tortelines_con_salsa_caruso.jpg)
Divers salés :
Sinon rapidement, puisque vous connaissez certainement déjà, on mange également beaucoup d’escalope milanaise (de viande, de poulet…) : escalope panée avec de la sauce tomate et du fromage fondu.
On retrouve aussi beaucoup la faina. C’est une galette fine à base de farine de pois chiches, cuite dans un four à pizza. La faina est ce que l’on appelle la socca en Italie.
El dulce de leche :
Le dulce de leche est très très appréciée en Uruguay/Argentine/Chili, pour le petit-déjeuner, le goûter, le dessert ou dans les bizcochos (biscuits), et pâtisseries.
C’est ce que l’on appelle ici de la confiture de lait. Personnellement, j’ai du mal à l’apprécier, c’est tellement sucré, je crois que j’en ai fait une overdose (qui est arrivée très rapidement!!). Mais si vous souhaitez goûter, je partage avec vous la recette que j’avais réalisée une fois, avec succès.
Ingrédients
- 2 litres de lait entier
- 2 kilos de sucre
- parfum au goût: vanille, café, liqueur, etc.
| Préparation |
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(Source image : http://www.vegetomania.com/wp-content/uploads/2006/09/dulce-de-leche.jpg)
Les Alfajores :
Encore une douceur…
L’alfajor est un biscuit traditionnel qui se retrouve également en Argentine, au Chili ou au Pérou…
En général, les alfajores traditionnels sont deux galettes de maizena remplies d’un garnissage sucré (dulce de leche, mousse de chocolat, marmelade de fruits…).Ils peuvent être enrobés de chocolat ou de sucre glace.
On en trouve aussi en emballages individuels (donc industriels) avec des galettes de chocolat remplies de dulce de leche (miammm).
Alfajores triples au chocolat et glacé
(Source image : http://es.wikipedia.org/wiki/Imagen:AlfajoresTriples.jpg)
Voici déjà un aperçu d’une partie des spécialités culinaires que l’on peut trouver en Uruguay. Je ne mentionne pas ici tous les gâteaux ou pâtisseries à base de dulce de leche, les cannellonis que l’on mange beaucoup aussi…
Mon prochain article sera consacré à la tradition du mate, qui m’a rendue un peu perplexe à mon arrivée à Montevideo. En tant qu’étranger, on pourrait croire que l’uruguayen est né avec des organes en plus : un termos greffé au bras, et un mate et sa bombilla comme prolongement de sa main !
6th juillet 2010 à 12 h 02 min
Mmhhhh…les alfajores au chocolat et dulce de leche ça doit être un vrai régal! A tomber par terre même…
Merci pour ce billet et que l’Uruguay gagne!
6th juillet 2010 à 21 h 28 min
moi je supporte l’Uruguay allez la celeste !!!on te suit aussi culinairement !! Pierre
7th juillet 2010 à 18 h 08 min
la dulce de leche j’adoooooooore! Mais pétard faut un énorme appétit pour avaler tout ça!
9th juillet 2010 à 10 h 50 min
Merci pour cette jolie promenade dans l’univers culinaire uruguayen. bises
9th juillet 2010 à 23 h 16 min
Merci pour ton sympathique commentaire sur mon blog qui m’a permis de découvrir le tien.
Et bravo pour cette approche culinaire de « notre » petit pays de coeur, l’Uruguay.
J’avoue un faible prononcé pour le dulce de leche à tel point que je préfère ne plus en acheter. Mais quand même, une glace Conaprole avec du dulce de leche, par cette chaleur écrasante, qu’est-ce que ça serait bon !